photo Renaud Capuçon & l'Orchestre de Chambre de Lausanne

Renaud Capuçon & l'Orchestre de Chambre de Lausanne

Dijon 21000

Le 24/10/2021

Chef-d’œuvre d’Arvo Pärt, Tabula rasa synthétise son évolution du sérialisme vers le style « tintinnabuli » qui devait le rendre célèbre. Fondé sur le dialogue de l’orchestre avec un groupe de deux violons et d’un piano préparé, il se situe assurément dans l’héritage du concerto baroque emblématisé par Bach. Comme Vivaldi, le « Cantor » adopte la forme « vif-lent-vif » en opposant soli et ritournelles de l’orchestre, mais en y insufflant la densité d’écriture, la complexité dynamique et les admirables cantilènes qui n’appartiennent qu’à lui. Grand admirateur de Bach, c’est cependant à la lumière romaine que Mendelssohn dédie la plus joyeuse et bondissante de ses symphonies, dans laquelle les ombres élégiaques et méditatives sont finalement balayées par une irrésistible tarentelle.

photo Renaud Capuçon & Guillaume Bellom | Fauré, Saint-Saëns, Ravel

Renaud Capuçon & Guillaume Bellom | Fauré, Saint-Saëns, Ravel

Dijon 21000

Le 18/12/2021

Quel lecteur de Proust ne se souvient, dans l’immense édifice d’À la Recherche du temps perdu, du rôle poétique éminent joué par la Sonate pour violon et piano de Vinteuil, avec sa magnétique « petite phrase » ? Les trois partitions proposées dans ce programme livrent la quintessence du genre dans la sphère française : équilibre parfait des quatre mouvements de la Sonate de Fauré (1875), pleine de charme mélodique ; intensité fiévreuse de la partition de Saint-Saëns (1885), qui aurait directement inspiré Proust; modernité ombrée de Jazz de l’œuvre de Ravel (1927), au Finale redoutablement virtuose.

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